L’allaitement est une phase qui peut être difficile pour certaines mères. Pour faire face à ces difficultés d’ordre physique ou physiologique, certaines femmes se tournent vers le thé, les infusions ou les tisanes à bases de plantes. La mélisse est utilisée depuis l’Antiquité pour soulager les maux de ventre. Associée à d’autres plantes, elle peut aider à calmer les troubles de nervosité et l’anxiété chez beaucoup de femmes. Est-elle indiquée pendant l’allaitement ? Bepacifique vous donne toutes les informations sur le sujet.
Quels sont les bienfaits de la mélisse ?
La mélisse est principalement connue pour ses propriétés relaxantes et digestives. Elle est utilisée pour soulager les troubles digestifs comme les ballonnements, les flatulences, les éructations, les digestions lentes ainsi que les douleurs hépatiques. L’OMS, la Commission européenne, l’ESCOP et l’EMA reconnaissent d’ailleurs l’usage de la mélisse pour soulager les tensions nerveuses mineures, les problèmes d’endormissement et les spasmes légers.
L’usage de la mélisse est également indiqué dans les traitements des troubles de sommeil mineurs chez les enfants et les adultes. Cette plante est souvent intégrée dans les remèdes contre la dépression nerveuse mineure, les insomnies et les palpitations. Chez Bepacifique, nous vous proposons des produits à base de mélisse et d’autres plantes comme la valériane. Ces associations uniques et bien dosées permettent d’optimiser l’efficacité de ces différentes plantes.
L’huile de mélisse a par ailleurs des propriétés antifongiques et antibactériennes. Son extrait aqueux a des vertus antivirales, qui sont efficaces contre l’herpès labial (approuvé par l’ESCOP et l’OMS).
La mélisse peut être consommée sous forme d’infusions (des feuilles ou de la poudre dans de l’eau bouillante), de décoctions, de gélules, d’extraits hydroalcooliques ou d’huiles essentielles.
La mélisse est-elle bonne pour la femme allaitante ?
Selon plusieurs études, la mélisse, en association avec d’autres plantes comme la réglisse, la verveine ou le fenouil, aurait des effets positifs sur le soulagement des douleurs abdominales chez les nourrissons qui ont entre deux et huit semaines. Certaines personnes utiliseraient l’extrait de mélisse pour aider à soulager les douleurs d’après l’accouchement chez la femme.
Consommée à faibles doses, la mélisse n’aurait aucun effet secondaire. C’est pourquoi certains thés et tisanes destinés à stimuler l’allaitement contiennent de faibles quantités de mélisse. Elle est souvent ajoutée en raison de ses vertus apaisantes et calmantes qui pourraient améliorer l’expérience de l’allaitement chez la maman et son enfant. On la retrouve généralement dans les thés en association avec des plantes galactogènes (anis, fenouil, ortie, Carvi…) pour favoriser la lactation.
En raison de l’action sédative de cette plante, les autorités sanitaires déconseillent l’usage de la mélisse sur les enfants de moins de 12 ans. Pour plus de précautions, les femmes qui allaitent devraient également s’abstenir de prendre un thé ou une tisane à la mélisse, surtout si la boisson ne contient que cette plante. Les substances actives de la mélisse peuvent passer dans le lait maternel pour agir sur le bébé. Cette précaution est nécessaire, car on estime que l’innocuité de la mélisse n’a pas encore été suffisamment documentée. Quelle que soit la situation, l’idéal est de demander l’avis d’un professionnel de la santé avant de prendre ce genre de thé.
Les autres contre-indications de la mélisse
La mélisse a des effets calmants et sédatifs. La consommation d’un extrait de mélisse peut donc, chez certaines personnes, baisser la vigilance. Les conducteurs ou ceux qui pilotent les machines-outils doivent ainsi éviter de consommer un extrait de cette plante avant de prendre la route ou de commencer le travail.
Il est par ailleurs déconseillé de prendre la mélisse de manière prolongée. Cela peut avoir une action antigonadotrope et réduire par conséquent l’activité des glandes sexuelles.
Par mesure de précaution, il est déconseillé de consommer de la mélisse en cas d’hypothyroïdie. D’après des essais in vitro, il est probable que l’extrait aqueux de la mélisse inhibe la TSH. Cette dernière est une hormone qui a pour but de stimuler la glande thyroïde.
Quelles autres plantes prendre durant l'allaitement ?
De nombreuses raisons peuvent entraîner la diminution du lait maternel chez la mère. Pour stimuler la lactation, voici une liste non exhaustive de quelques plantes galactogènes que vous pouvez utiliser :
- le fenouil,
- le fenugrec,
- l’anis,
- l’ortie.
Le fenouil fait partie des meilleures plantes galactogènes. Sa composition fait de lui la plante sécuritaire et idéale pour la femme allaitante. Il permet de soulager les coliques infantiles et apporte de bons nutriments pour la santé de l’enfant. Le fenouil est surtout utilisé dans les différentes tisanes afin de stimuler la montée du lait maternel chez la mère.
Le fenugrec est connu pour sa capacité à stimuler l’appétit. Cette plante est également l’un des principaux ingrédients des différents thés pour favoriser l’allaitement. Le fenugrec permet en effet de stimuler la lactation et d’améliorer la qualité du lait pour aider la mère à mieux allaiter son enfant.
L’usage de l’anis est reconnu par l’OMS pour sa capacité à favoriser la montée de lait chez la maman après l’accouchement. Pour augmenter la lactation, il suffit de consommer l’infusion de quelques graines. L’anis contient cependant de l’anéthol. Prise à haute dose, elle peut être dangereuse pour le nourrisson.
L’ortie est une plante qui a une composition nutritionnelle intéressante pour la mère et son enfant. Elle a une forte teneur en protéines, acides aminés essentiels, sels minéraux et vitamines. C’est donc la plante que l’on peut consommer pour stimuler sa production de lait durant l’allaitement. Elle est utile contre l’anémie et la fatigue.
L’ail, le chardon béni, le gingembre et le chardon mari sont autant de plantes utilisées pour composer les thés et tisanes d’allaitement.
